Être soi, au-delà des apparences : l’art d’habiter le changement
- 9 juin
- 3 min de lecture
« Tu ne ressembles pas à ta photo… »
Combien de fois ai-je entendu cette remarque ?
Et à chaque fois, elle me fait sourire.
Oui, je change souvent de coiffure. Parfois même de style. Il arrive que l’image que vous trouvez de moi sur internet ne soit déjà plus « à jour ». Pourtant, une chose ne change pas — mon visage et mon regard. Ceux qui prennent vraiment le temps de regarder me reconnaissent toujours. Parce que l’essentiel est ailleurs.
Dans une société centrée sur l’apparence, où la photo de profil semble parfois primer sur le contenu, je fais le choix d’assumer ma singularité. Je refuse de figer mon image pour coller à une attente ou à une norme. Et surtout, je crois profondément qu’on peut changer en surface sans jamais se trahir en profondeur.
1. Changer pour rester soi
Changer d’apparence n’est pas synonyme d’inconstance.Pour moi, c’est un jeu, un mouvement, une respiration. Comme d’autres renouvellent leur garde-robe, moi je renouvelle mes coupes de cheveux, mes couleurs, mon allure. C’est ma manière de me sentir vivante, connectée à l’instant.
Je comprends que cela puisse surprendre dans un monde où la stabilité de l’image est souvent associée à la fiabilité. Mais je vous invite à ne pas confondre forme et fond. Car derrière ces changements visibles, je reste profondément cohérente avec qui je suis.
2. Profil HPI et besoin de mouvement
J’ai découvert il y a plusieurs années que je suis HPI (haut potentiel intellectuel). Cela a donné du sens à beaucoup de choses : ma pensée en arborescence, mon hypersensibilité, ma créativité et… ce besoin régulier de renouveau.
Changer d’apparence est une manière d’incarner ce mouvement intérieur. Ce n’est pas une fuite, ni un caprice. C’est un langage. Un moyen d’exprimer ce que je ressens, ce que je traverse, ce qui m’inspire.
C’est aussi une façon de m’ajuster — au monde, aux rencontres, à mon énergie du moment.
Et ce besoin de mouvement, loin d’être une faiblesse, est pour moi une force précieuse dans l’accompagnement : il me rend adaptable, à l’écoute, capable de m’ajuster finement à la personne que j’ai en face de moi.
3. L’importance de la stabilité intérieure
Car oui, si l’apparence change, le socle reste le même.
Je suis profondément ancrée dans mes valeurs : l’authenticité, la simplicité, l’ouverture, le respect de l’humain. Ces fondations ne bougent pas.
Ce que les personnes viennent chercher chez moi — et trouvent —, ce n’est pas une image conforme ou « rassurante » au sens classique du terme. C’est une présence vraie, une posture professionnelle solide, un regard humain et sans jugement.
Et ça, ça ne se coiffe pas.
4. Et si on dépassait (enfin) l’image ?
Nous vivons dans une époque paradoxale : jamais l’image n’a eu autant de poids… et jamais les gens n’ont eu autant besoin de sens. On parle de « personal branding », d’esthétique de l’identité… mais à force de vouloir tout lisser, ne finit-on pas par effacer ce qui fait notre singularité ?
Il est temps de revenir à l’essentiel : le contenu, l’intention, la relation.
Et d’oser apparaître tel·le que l’on est, même si cela ne rentre pas parfaitement dans un cadre ou une charte graphique.
Assumer l’authenticité mouvante
Changer de coupe de cheveux ne change pas qui je suis.
Cela dit simplement que je suis vivante. Que je suis à l’écoute de ce qui m’anime, et que je choisis de me montrer telle que je suis aujourd’hui — pas comme hier, ni figée pour demain.
Alors si vous venez me rencontrer, ne vous arrêtez pas à la photo.
Regardez les yeux, écoutez la voix, ressentez la présence.
Et venez tel·le que vous êtes : vous serez accueilli·e dans cette même authenticité.
🙏 Merci de m’avoir lue.
Et vous, comment vivez-vous votre image dans un monde qui exige souvent qu’elle soit constante ?
Vous arrive-t-il de vouloir changer, sans pour autant renier qui vous êtes ?